Chez Osley, objets divers

Chez Osley, objets divers

 

Vous entrez...

Vous espérez que ce que vous cherchez se trouve ici. Comme la plupart des gens, vous ne venez ici qu'en dernier recours. Vous tendez la main vers la poignée, qu'en soudain la porte s'ouvre.
"-BONJOUR ! braille l'elfe qui se tient devant vous."
Il est plutôt petit, même pour un elfe, et il est couvert de la tête aux pieds d'une sorte de liquide visqueux. De sa main droite dégoulinante, il vous fait signe d'entrer. Vous hésitez, puis vous finissez par vous résigner. Cet endroit est votre seule chance de trouver ce que vous cherchez. L'elfe entre dans l'arrière boutique. Vous entendez un bruit étrange et tonitruant, puis il ressort, légèrement moins sale, suivi par un lièvre-esprit qui remue ses oreilles avec mécontentement, l'air de reprocher quelque chose à l'elfe.
"-Bienvenue ! s'exclame ce dernier, comme ci ces mots lui faisaient plus plaisir que tout. Excuse moi pour ma tenue, un petit problème de machine..."
Le lièvre-esprit opine vigoureusement et lève les yeux au ciel.
"-Oh, ça va, je sais ! râle l'étrange vendeur. La prochaine fois, je ne renverserait rien dessus. "
"-Excusez moi, monsieur, vous intervenez, mais j'aurai besoin d'un objet..."
"-Désolé, désolé ! Je manque à tous mes devoirs, aujourd'hui. Ne te gène pas, cherche ! Tu peux prendre ce que tu veux, temps que tu payes ensuite. Et toi, mon vieux Merlin, arrête de faire cette tête ! Sale bête ! Tu ferais mieux d'aller vérifier les machines !"
Le  lièvre-esprit, Merlin, prend un air faussement indigné, autant qu'un lièvre puisse être indigné. Il tourne le dos et se dirige vers l'arrière-boutique, la tête haute. L'elfe soupire.
"-Bon, où en étions nous. Tu est venu pour quoi, déjà ?"
"-J'ai besoins d'un objet. "
"-Alors cherche ! Ne t'embête pas, n'hésite pas à fouiller ! Si tu trouve ton machin, prévient moi. Et évite l'arrière-boutique, on ne sait jamais. Tiens, à propos d'arrière-boutique, il me semble que je devais vérifier un truc... Mais c'est embêtant, je ne me souviens plus de quoi..."
Vous laissez l'elfe seul avec sa mémoire, et vous commencez à fouiller dans une armoire pleine à craquée de... bidules tous plus étranges les uns que les autres. Soudain, un bruit de verre brisé vous interrompt. Instinctivement, vous vous tournez vers l'arrière-boutique. Le rideau qui la masque est légèrement écarté, vous permettant de voir le vendeur regardez par terre d'un air catastrophé.
"-Vous allez bien ? vous demandez."
"-CATASTROPHE ! DAMNATION ! JE SUIS MAUDIT ! JE VAIS TOUS ARRETER, TOUS LAISSEZ TOMBEZ ! PAR LES OREILLES DU GRAND MAMMOUTH, JE SUIS NUL, NUL, ARCHI-NUL !!!"
Vous vous approchez de l'elfe.
"-Qu'est ce qui c'est passé ? vous demandez."
"-JE L'AI CASSEE ! JE L'AI CASSEE !"
"-Calmez vous. Qu'est ce qui est cassé ?"
"-Ma fiole ! Celle qui contient les larmes de dragon !"
"-Ne vous inquiétez pas, vous en trouverez d'autres..."
"-Est ce que tu te rends seulement compte que nous parlons de l'ingrédient le plus recherché de tous le monde elfique ? Je suis nul ! Même la reine Caratida n'est pas aussi nulle que moi... "
"-Mais non, vous n'êtes pas nul. Je peux vous aider ?"
"-La seule chose qui pourrait m'aider, ce serais des larmes de dragon."
"-Si c'est ça qu'il vous faut, je vous en ramènerait !"
"-Merci, merci, merci ! "
"-Au fait, j'ai trouvé ça dans votre armoire. C'est pile ce qu'il me faut. C'est combien ? "
"-Voyons voir... 10 pièces."
"-Tenez. Et, c'est qui la reine Caratida ?"
"-Je t'expliquerais un jour. Tu as besoins d'autre chose ?"
"-Non, merci. Au revoir ! Je trouverais vos larmes de dragon !"
"-Au revoir. J'espère que la corne d'Ortotirique ne te fuira pas !"
Vous ne cherchez pas à comprendre le sens de cette expression, et vous sortez de la boutique.
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© Magda Sully sur Never Utopia